Dans le but de faciliter les prestations des soins médicaux et psychologiques des blessés des crises survenues en Côte d’Ivoire, le Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté et les responsables des hôpitaux et officines privées ont signé une convention, lundi 31 janvier 2022, au Cabinet dudit Ministère. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du redémarrage de la prise en charge des victimes de ces crises.
La Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté a, au cours de cette cérémonie, salué l’implication des responsables des structures sanitaires et officines privées ainsi que les présidents d’ONGs dans le processus de prise en charge des victimes des crises en Côte d’Ivoire. « Cela dénote de l’intérêt que vous accordez à la cause, mieux à un devoir national. » a-t-elle justifié.
La ministre Belmonde DOGO a affirmé que la signature de convention qui engage son ministère et les responsables des structures sanitaires est l’une des conditions à la consolidation du tissu social et de la restauration de la paix. « La réparation des préjudices dans le cadre des crises qui ont secoué notre pays est un des signes fort de l’engagement du Gouvernement et pour le Président Alassane OUATTARA dans le processus de sortie de crise. Elle a permis à ces familles durablement affectées par les évènements douloureux que la Côte d’Ivoire a traversées, d’être un tant soit peu soulagées. »
Aussi a-t-elle rassuré les parties prenantes à cette convention, du soutien total du Gouvernement dans le processus de réparation des préjudices causés par les crises « La victime blessée, bénéficie d’un bon de prise en charge médicale totale. Le Président de la République en a fait un point essentiel pour marquer la solidarité réconfortante de la nation envers les personnes qui ont souffert ou qui continuent de souffrir, afin d’atténuer leurs douleurs. » souligne Myss Belmonde DOGO.
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A sa suite, Docteur Dem Niacadié, représentante du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a appelé les différents responsables des structures sanitaires et officines, présents à cette cérémonie, à réaffirmer leur engagement dans la prise en charge des blessés des crises selon les termes de la convention. « Nous vous exhortons à poursuivre cette exaltante mission en donnant une lueur d’espoir à ces hommes et femmes mutilés ayant perdu leur dignité et meurtris dans leur âme. Il faudra leur offrir un bon accueil et des soins humanisés dans leur prise en charge médico-psychologique » a invité Dem Niacadié.
Une démarche rassurante pour les victimes qui se disent très soulagées par le redémarrage de leur prise en charge par le gouvernement comme l’indique Koné Mohamed. Bénéficiaire de la première prise en charge médicale en 2015, il a subi une opération chirurgicale au Maroc après avoir reçu une balle dans le cou lors de la crise post-électorale de 2011. « Nous sommes heureux d’apprendre le redémarrage de notre prise en charge médicale. A travers ce nouveau partenariat entre le Gouvernement et les responsables d’établissement sanitaire, je pourrai poursuivre ma rééducation. C’est avec joie que nous saluons les efforts du Gouvernement dans ce sens » s’est-il réjoui.
Notons que les victimes bénéficieront également d’une enveloppe de 150.000 FCFA comme prime de transport afin de se rendre dans les structures sanitaires pour recevoir gratuitement les prestations médicales.
De 2015 à aujourd’hui, ce sont 1958 blessés des crises qui ont été pris en charge par les différents établissements sanitaires sur toute l’étendue du territoire national.