Toutes les communautés du département d’Oumé (Région du Gôh) veulent faire de la culture de la paix leur quotidien. Elles ont affiché cette volonté au terme d’un diagnostic communautaire participatif le 14 juin 2025 à la Préfecture de la localité.
Les communautés Gouro, Gban, Baoulé, Malinké et de la sous-région unissent leurs forces pour promouvoir les valeurs de paix et de cohésion entre elles. Cette résolution fait suite à ce diagnostic ayant permis à tous les participants de mettre en lumière les diverses tensions communautaires dans la localité.
Les travaux de restitution de cet exercice présidés par Joël Yves Kouadio, Directeur de Cabinet du Ministère de la Cohésion Nationale ont pour objectif de donner la possibilité à toutes les communautés d’exprimer leur ressenti envers les autres afin d’instaurer un dialogue constructif entre elles pour le renforcement de la cohésion sociale à Oumé.
Pour rendre possible cette cohésion tant souhaitée, les communautés ont formulé des recommandations. Ce sont notamment, la promotion du respect et de la tolérance entre les communautés, l’impartialité des autorités administratives dans le règlement des conflits et le renforcement de l’employabilité des jeunes à travers la création d’un centre de formation professionnelle par les pouvoirs publics.
Au regard de ces recommandations, les 05 communautés se sont engagées à être solidaires, à se pardonner et à éviter les fausses informations qui pourraient fragiliser la cohésion entre elles. Elles s’engagent aussi à sensibiliser les jeunes à la préservation de la paix en période électorale. « Nous pouvons démontrer que les élections ne doivent pas être perçues comme une guerre, mais comme un jeu démocratique. Notre mission sera de sensibiliser notre jeunesse au processus électoral. (…) Nous appelons toute la jeunesse d’Oumé à faire preuve de sagesse pour qu’on ne donne pas une mauvaise impression à chaque élection » argue Kouassi Goli Aimé, Président de la Jeunesse du Village de Gota (Oumé) au sortir de la rencontre.
De son côté, Marie Simone, membre active dans une association de femmes rurales, a plaidé pour des mécanismes d’autonomisation afin d’offrir aux jeunes des alternatives durables en lieu et place des manipulations politiques.
Le diagnostic communautaire participatif est une initiative du Programme National de Cohésion sociale.