Pour la Ministre de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, la mise à disposition des produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle fait partie des priorités du Gouvernement dans le cadre du Projet d’Autonomisation des Femmes et du Dividende Démographique au Sahel (SWEDD). En procédant ce mardi 24 octobre à l’ouverture de la rencontre régionale de capitalisation des expériences de distribution au dernier kilomètre dans les pays SWEDD, Myss Belmonde DOGO soutient que les résultats au sortir de cet atelier vont concourir au développement du capital humain.
L’inaccessibilité des produits de santé et de reproduction au « dernier kilomètre » est fréquente dans les zones rurales et transfrontalières fait observer la Ministre. La raison, est que ces zones sont éloignées des services de stockage nationaux ou régionaux de médicaments. Pour Myss Belmonde DOGO, l’organisation de cette rencontre régionale entre les pays membres du Projet SWEDD vient à point nommé. « Nous espérons que les échanges fructueux et enrichissants, assortis de recommandations pertinentes et un plan d’actions rigoureux vont assurer l’accessibilité des produits de santé de la reproduction pour un bien-être de nos filles, de nos femmes et de nos communautés ».
Quant à Cécile Compaoré Zoungrana, représentante de l’UNFPA en Côte d’Ivoire elle relève l’intérêt de la distribution des produits de santé pour les populations cibles que sont les femmes et les jeunes filles. « La stratégie de distribution de produits de santé et de reproduction permet aux populations les plus reculées des centres de santé urbains et dans les agglomérations de bénéficier des services de santé maternelle et de reproduction de qualité » souligne-t-elle. Des services qui se rapportent à la planification familiale, les consultations prénatales, l’accouchement assisté par un personnel médical qualifié et de consultations post-natales. Toujours selon elle, ses services visent à réduire considérablement le taux de mortalité maternelle et infantile. En outre, l’on peut ajouter l’accès aux produits contraceptifs et aux médicaments de santé maternelle. Et sur cette composante du projet SWEDD, la Côte d’Ivoire fait des progrès ces dernières années. « Des enquêtes indiquent que la prévalence contraceptive moderne s’est accrue de 12 à 18% entre 2012 et 2021 et la mortalité maternelle a baissé de 35% passant de 614 à 385 décès sur 100.000 naissances vivantes » poursuit la représentante de l’UNFPA en Côte d’Ivoire qui a assuré tous les pays membres du SWEDD que son institution continuera d’apporter son assistance technique afin d’atteindre tous les objectifs du projet.
Durant 03 jours, les représentants de 9 pays du projet SWEDD que sont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Bénin, la Guinée, le Cameroun, le Tchad vont se réunir pour partager les succès ainsi que les difficultés connues afin d’en tirer des leçons et bonnes pratiques nécessaires pour une meilleure conduite du processus de distribution des produits services de santé sexuelle et reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle jusqu’au dernier kilomètre.