Durant deux jours de formation sur les thématiques de cohésion sociale, la gestion de la rumeur, la prévention des conflits, la lutte contre les discours de haine et d’incitation à la violence en période pré-électorale, les participants ont mis les bouchées doubles pour renforcer le climat de paix et de cohésion dans le sud-Comoé en faisant fi à la violence. Au sortir de cet atelier, quelques-uns, satisfaits de cette initiative ont bien voulu dévoiler leurs prochaines actions dans ce sens.
Wognin Fernand est le président du Conseil National des Jeunes dans le département de Grand-Bassam. Il dit être heureux de la tenue de cet atelier car cette formation vient ajouter un atout au bagage que la jeunesse de la localité a dans la gestion des conflits et dans le renforcement de la cohésion sociale. « Nous jeunes de Grand-Bassam et ceux de la région du Sud-Comoé comptons bien nous retrouver pour faire des restitutions de ce que nous avons assimilés, mais aussi et surtout transmettre ces connaissances à d’autres jeunes à travers les comités de paix que nous avons initiés. L’objectif sera de rester en alerte précoce permanente pour d’éventuels cas de conflits qui minent la jeunesse ».
Pour Jean-Louis Ahoua, Chargé à l’implantation du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) Bonoua-Est, ce séminaire était enrichissant. Les outils obtenus au cours de cette formation permettront aux membres de son parti de renforcer les campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations prioritairement la jeunesse afin qu’elle soit au-dessus des clivages politiques. « La jeunesse a toujours été cette frange de la population instrumentalisée avant, pendant et après les élections. Notre défi sera de former ces jeunes au civisme et même à la politique pour les amener à comprendre cette science qui n’est qu’une idéologie et non un vecteur de violences »
Les guides religieux, eux, réitèrent l’engagement de continuer à prêcher les valeurs de paix, de cohésion, de pardon et de tolérance dans les lieux de culte comme indique le Pasteur Amon Pierre, représentant l’Association des Pasteurs de Bonoua. « Cette initiative du Gouvernement mise en place fait du bien à nous les hommes de Dieu et à nos communautés. Au travers les enseignements reçus à cet atelier, nous les inscrirons dans nos prêches pour que nos fidèles considèrent les valeurs de paix et de cohésion comme une seconde religion. Les hommes des Dieu sont des personnes capables d’influencer positivement les communautés et nous croyons que ces messages n’entreront pas dans des oreilles de sourds » assure-t-il.
La chefferie de Bonoua, quant à elle salue cet atelier de formation. Cette rencontre d’échanges est la bienvenue vu qu’elle permet de donner des instruments nécessaires pour éliminer les germes de tout type de conflits capable de survenir dans la localité et même dans la région du Sud-Comoé. Ce que soutient Kouassi Nogbou Jean, représentant les chefferies des provinces de Bonoua, « La tenue de cet atelier renforce nos capacités à entretenir nos acquis au niveau des règlements des conflits antérieurs pré et post électoraux et mieux appréhender les tensions à venir et de les éviter. ».