Dans une atmosphère studieuse et empreinte d’engagement, la salle de conférence de la préfecture de Daloa a accueilli le mercredi 26 février 2025 un atelier d’une importance capitale pour la cohésion sociale. Organisé par le Programme National de la Cohésion Sociale (PNCS), cet événement a réuni près de 80 participants issus de divers horizons : leaders communautaires et religieux, représentants d’associations de jeunes et de femmes, ainsi que des autorités locales. Avec pour objectif de renforcer les capacités de ces acteurs sociaux sur la gestion des rumeurs, la lutte contre les discours de haine et la communication non violente.

Dès l’ouverture des travaux, le Secrétaire Général 2 de la préfecture, Yaya Bamba, représentant le Préfet de région, a insisté sur le rôle crucial des participants dans la préservation de la paix. « L’importance de cet atelier réside dans sa capacité à outiller chacun d’entre vous pour agir en faveur de la paix. Nous vous encourageons à être des relais de la cohésion sociale et à appliquer ces enseignements dans vos communautés.»

Laurette Mangoua Epse Soro, DG du PNCS et représentante de la Ministre de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, a exprimé sa gratitude aux participants pour leur engagement et leur a rappelé l’importance de l’activité du jour. « Ce que nous faisons ici aujourd’hui est un pas de plus vers un climat électoral apaisé. Nous devons apprendre à désamorcer les tensions avant qu’elles ne deviennent des conflits.».

Le premier module de la journée, consacré à la gestion des rumeurs et aux discours de haine, a démarré de façon percutante. Le professeur Bamba Abdoulaye, expert en gestion des conflits, a ouvert la session avec une mise en situation poignante : une fausse information relayée au sein d’une communauté et ses conséquences dévastatrices.« Savez-vous que les rumeurs sont souvent à l’origine des conflits les plus violents ? Une simple information mal comprise peut embraser une communauté », a-t-il alerté, sous le regard attentif des participants. Ces derniers ont ensuite été invités à jouer une scène simulant la propagation d’une rumeur. Une expérience immersive qui a mis en évidence les dangers d’une information non vérifiée.

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« Le plus grand danger, c’est de réagir sans prendre le temps de vérifier », a rappelé l’expert. Un message qui a résonné au sein de l’assemblée, consciente que la responsabilité individuelle est essentielle dans la lutte contre la désinformation.

Le deuxième module, animé par Dr Ya Jérôme, spécialiste en techniques de dialogue, a plongé les participants au cœur des principes de la communication non violente (CNV).« Les mots ont un pouvoir. Ils peuvent blesser, mais aussi réconcilier. Une bonne communication commence par l’écoute active et le respect des points de vue opposés », a expliqué Dr Ya Jérôme. Avec une approche interactive, il a mis les participants au défi : reformuler des phrases conflictuelles de manière apaisante. « L’important est d’apprendre à formuler ses besoins sans accuser l’autre. La CNV est un outil puissant qui, bien appliqué, permet de prévenir de nombreux conflits », a-t-il ajouté.

Au terme de cette journée riche en enseignements, les échanges se sont prolongés dans une ambiance chaleureuse. Poignées de mains, discussions animées et engagements renouvelés ont marqué la fin de l’atelier.

La Directrice Générale du PNCS a conclu en rappelant que la paix est une affaire de tous : « Ce type de formation crée des espaces d’écoute essentiels pour prévenir les crises ensemble. Chacun repart avec des outils concrets pour renforcer la cohésion sociale dans sa communauté. »

En somme, cet atelier n’a pas seulement permis d’outiller ses participants ; il a aussi renforcé un véritable esprit de dialogue et de fraternité, précieux à l’approche d’échéances électorales cruciales.