Le Ministère de la Solidarité et de la lutte la Pauvreté renforce la lutte contre les violences basées sur le genre, à travers le projet SWEDD, par la vulgarisation des textes de lois en la matière. La cérémonie de lancement officiel du projet de vulgarisation des textes juridiques et de renforcement de la prise en charge juridiques et judiciaires des VBG (PRO-PECJ), a eu lieu, lundi 23 mai, à Abidjan-Cocody. En partenariat avec l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), Il s’agira de sensibiliser l’opinion publique et de faire connaitre, les textes de lois et les prises en charge à l’endroit des victimes des VBG.
Assistance juridique et judiciaire des survivants et des victimes, appui aux frais de procédure et constitution d’avocats, renforcement de la prise en charge psycho-sociale, ce sont entre autres les attentes du Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté dans la lutte contre les violences basées sur le genre, dans le cadre du projet SWEDD. Cette démarche est menée en partenariat avec l’Association des Femmes Juriste de Côte d’Ivoire (AFJCI). Pour la Présidente du Conseil d’Administration de cette structure, Me AKA Anghui, cette opportunité avec le projet régional SWEDD, est une aubaine dans la lutte contre les pratiques des VBG. « Dans notre association, nous sommes à peu près 200 juristes, il est plus facile pour nous, d’expliquer les textes de lois et pour bien mener cette sensibilisation, nous avons aussi des cliniques juridiques, dont 9 à l’intérieur du pays, et 3 à Abidjan, ce qui marquent notre présence sur le territoire » a-t-elle souligné.
Poursuivant, Me AKA Anghui fait remarquer que dans une approche de proximité, ses équipes seront déployées sur l’ensemble du territoire. Elle ne manque pas de dépeindre la situation alarmante que présente les VBG en Côte d’Ivoire, avec plus 6 000 cas recensés l’année écoulée, dont 98 % sont des filles « Nous aurons également à réaliser des missions d’informations auprès, des autorités locales et les parties prenantes dans les chefs-lieux de région. Des rencontres d’échanges et de prospections seront initiées par les cliniques juridiques, sans toutefois oublier des séances de sensibilisation auprès des jeunes filles dans les espaces sûrs du projet SWEDD. » s’est-elle exprimée.
Une dynamique rassurante pour le Coordinateur du Projet d’Autonomisation des Femmes, du Dividende et Démographique au Sahel (SWEDD), TOURE Lacina qui se dit confiant « l’approche de l’AFJCI permettra non seulement de vulgariser les textes juridiques mais aussi de référencer toutes les jeunes filles qui sont atteintes de violences sexuelles, de violences basées sur le genre et toutes formes de violences. A terme, nous voulons sortir ces filles de l’état de vulnérabilité, pour qu’elles soient plus autonomes » indique-t-il.
Représentant la Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Marraine de cette cérémonie, Paule Marlène DOGBO, la Directrice de Cabinet, a salué cette initiative qui permettra de combattre l’ignorance des populations cibles en matière de droit. « Le besoin juridique était exprimé après les résultats probants obtenus au cours de la première phase du projet SWEDD consacrée à l’éducation. C’est pourquoi il a été intégré dans la phase 2 » a souligné Paule Marlène DOGBO.
Et la Directrice de Cabinet, d’indiquer que les VBG constituent une violation des droits fondamentaux à la vie, à la liberté, à la sécurité et la dignité. C’est pourquoi le Président Alassane OUATTARA et le Gouvernement ne ménagent aucun effort pour combattre ce fléau qui affectent des jeunes filles et des femmes, d’oû le choix porté sur l’AFJCI. « Le choix de votre organisation dénote de son professionnalisme et de son engagement dans la promotion des droits humains et particulière ceux de la femme. Au vu de votre expérience, nous espérons que les objectifs qui vous sont assignées seront atteints dans l’intérêt et le respect de la dignité des populations cibles. Cette cérémonie de lancement officiel PROJ-PECJ est également l’occasion d’envoyer en mission les membres de l’équipe projet dans les hameaux les plus reculés du territoire national afin de progressivement couvrir les 20 zones de mise en œuvre du projet SWEDD » argue Paule Marlène DOGBO.
Elle a par la suite procédé à la remise des parchemins à la Présidente du Conseil d’Administration de l’association contenant les missions au projet de vulgarisation des textes juridiques, lançant ainsi les activités-terrain.
Cette cérémonie a aussi enregistré la participation des étudiants de l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC). Ces derniers à travers des sketchs, ont véhiculé des messages de sensibilisation sur les violences basées sur le genre.
Née en 1986, l’association des femmes juristes de côte d’ivoire a pour vision entre autres de faire valoir l’accès au droit et la justice envers les femmes.