La sensibilisation était de mise à l’occasion de la célébration nationale de la Journée Mondiale de la Lutte contre la Traite des Personnes, dimanche 30 juillet, à Bouaké. La Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté Myss Belmonde DOGO a demandé aux populations de saisir les opportunités offertes par le Gouvernement à travers les différents programmes d’insertion socio-professionnelle au détriment de l’immigration clandestine. « Chaque victime de la traite des personnes compte, l’Etat ne laissera personne de côté » est la thématique au plan national de cette journée.

« Chers jeunes, sachez que l’eldorado c’est ici, nul part ailleurs (…). Le Gouvernement met à votre disposition des programmes pour vous permettre d’entreprendre et vous prendre en charge, saisissez ces opportunités. Cette année est la vôtre ne restez pas en marge des politiques gouvernementales » lance la Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté.

Aux parents de ces candidats ou potentiels candidats à l’immigration irrégulière, Myss Belmonde DOGO leur a fait comprendre que la réussite ne réside par le fait qu’une de leur progéniture soit en occident ou dans tout autre pays étranger.  « Chers parents, Gardons-nous donc d'encourager nos enfants à la mort à travers ces voyages clandestins qui aboutissent à la traite et toutes formes d’abus. » insiste-t-elle.

Le choix de Bouaké pour la célébration de la Journée Mondiale de la Lutte contre la Traite des Êtres Humains n’est pas fortuit. En effet, Bouaké est considéré comme une ville carrefour de toute la sous-région ouest-africaine sur les dangers de cette forme de criminalité. 

Selon la Ministre Belmonde DOGO, la thématique de cette journée interpelle tous les gouvernements à mettre en pratique les 4 P notamment la Prévention, la Protection, la Poursuite des trafiquants et le Partenariat. Ce qui permettra à la Côte d’Ivoire d'éradiquer ce fléau car dit-elle « Pour le Président de la République, chaque victime compte, chaque voix compte et le silence des victimes parle ».

Se félicitant des avancées significatives de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la traite des êtres humains, il est donc nécessaire voire primordiale de renforcer cette lutte avec tous les partenaires et acteurs impliqués. « C'est un phénomène qui continuera, nous avons besoin de tous les partenaires, c'est une synergie d'actions. Avec les actions du Gouvernement et des partenaires, nous pourrons ensemble éradiquer ce fléau. ».

Cette forme de doléance a eu une oreille attentive en ce sens que tous les partenaires en l’occurrence, Expertise France, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) à travers leur représentant ont tous réaffirmé leur engagement à accompagner le Gouvernement dans ce combat. Un accompagnement sur la prévention, la répression des trafiquants et l’assistance holistique des victimes de traite.

Pour lutter efficacement contre ce fléau dans la région du Gbêkê, la Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté a en marge de cette journée procédée à l’installation officielle de la Cellule Régionale de la Lutte contre la Traite des Personnes à Bouaké. Composés de 26 membres, cette cellule est présidée par le Préfet de Bouaké TUO Fozié. Afin de renforcer leurs capacités opérationnelles sur le terrain, les membres de ladite cellule ont reçu du matériel bureautique et informatique.

Il y a lieu de rappeler qu’en prélude à la célébration officielle de la journée, des activités de sensibilisation, de projection de films, de conférences-débat, de formation sur la thématique de la traite des personnes, du travail forcé et du trafic illicite de migrants se sont déroulées durant une semaine principalement dans la ville de Bouaké. Cette caravane de sensibilisation s’est étendue dans les villes et communes d’Aboisso, de Bondoukou, de Korhogo, de Daloa, de Gagnoa, de Soubré, de San-Pedro, d’Anyama, de Koumassi et de Yopougon.