Pour expliquer et faire comprendre la vision 2030 de la Côte d’Ivoire par les hommes de média qui serviront de relai auprès des populations, le Cabinet du Premier Ministre a organisé un atelier de formation des journalistes et des communicants des différents ministères à Grand Bassam. Ce jeudi 30 juin 2022, au cours de cet atelier, dans sa présentation sur le thème Vision 2030 : orientations stratégiques et reformes pour impulser le secteur privé, Georges Bolamo, Directeur de cabinet adjoint du Premier Ministre a annoncé que les projections d’ici à 2030 réduisent de moitié le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire.
La vision 2030 de la Côte d’Ivoire est un projet du Président de la République Alassane Ouattara. Loin de la prétention, c’est un projet ambitieux réalisable selon George Bolamo. L’homme est le Directeur de Cabinet adjoint du Premier Ministre Patrick Achi. Aux participants d’un atelier organisé à Grand Bassam par la Primature, Georges Bolamo a fait une rétrospective sur l’économie de la Côte d’Ivoire depuis 2010 à aujourd’hui avant de faire une projection sur 2030. C’est cette projection « Vision 2030 » qui si bien menée devrait permettre à la Côte d’Ivoire de lutter contre la pauvreté du taux actuel de 39,4%, jusqu’à le réduire de moitié.
En effet la succession de crises socioéconomiques dans la décennie avant 2010 a fait monter le taux de pauvreté du pays à un des plus élevés depuis 1960. Georges Bolamo, le Directeur de Cabinet adjoint du Premier Ministre, a de ce fait salué le Président de la République qui depuis son accession au pouvoir en 2010, a contribué à faire apprécier les compétences du pays par les indicateurs économiques dans tout le monde entier. La Côte d’Ivoire connait une relative période de paix et de stabilité.
« Il faut que les ivoiriens soient fiers de leur pays aujourd’hui qui a retrouvé sa capacité d’attraction après plusieurs efforts. Et la Côte d’Ivoire avance bien » : Georges Bolamo avant d’expliquer que la « Vision Côte d’Ivoire 2030 » est née des ambitions de reconstructions économiques du Président Alassane Ouattara qui a redéfinit les priorités du pays dans sa marche entamée vers le progrès.
Après les investissements de masse réalisés dans le cadre du développement des infrastructures, du système éducatif, du système de santé depuis 2010, le gouvernement compte s’attaquer significativement à la question de chômage des jeunes notamment à travers la création d’emplois.
« L’emploi est ce qui permet à l’individu de subvenir à ses besoins moyens. Nous allons créer 8 millions d’emplois d’ici à 2030 dont 5 millions avant 2025 » : a soutenu Georges Bolamo. Il rajoute également que : « Ce n’est pas l’Etat qui crée ces emplois mais les investissements. Et l’investissement tire la croissance. L’Etat définit sa vision et il a un rôle de bâtisseur. Il faut des infrastructures pour attirer les investissements et développer le capital humain pour réussir à transformer notre économie ». Le taux d'investissement global devrait passer de 22 à 40% selon le projet. Ce qui passe par l’identification et la promotion des secteurs d’activités prioritaires qui peuvent contribuer à asseoir un développement économique stable, durable et pourvoyeur d’emplois, avec des projets à fort impact social et humain. « Le développement, c’est d’abord et essentiellement l’homme. C’est pourquoi la Côte d’Ivoire s’est projetée autour de valeurs humaines » : Le modérateur expliquant que l’investissement dans le capital humain est ce qui permettra à la Côte d’Ivoire de se bâtir une croissance sociale durable et inclusive. « On veut en 2030 être fiers de ces valeurs humaines grâces auxquelles les femmes et les hommes seront mieux formés et plus épanouis dans différents secteurs d’activités » : selon le directeur de cabinet adjoint. Georges Bolamo soutient que cette croissance dans les différents secteurs sociaux doit aussi se ressentir sur la qualité et l’espérance de vie.
Pour réussir à introduire un développement inclusif et durable, Vision Côte d’Ivoire 2030 recommande de relever les défis liés à l’urbanisation en répondant à la demande infrastructurelle que cela impose. Ensuite il faut réévaluer et réadapter le rapport entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi, incluant beaucoup plus la formation professionnelle et plus technique. En plus, il faut corriger le système de santé « Où 10% décès infantiles et des moins de 5ans sont encore liés aux maladies diarrhéiques et à l’automédication » a ajouté le directeur de cabinet adjoint de la Primature. Selon lui pour le fait qu’il n’y a pas suffisamment d’investisseurs privés, les pertes post-récoltes sont encore importantes dans le secteur de l’agriculture : « Il faut que la Côte d’Ivoire apprenne à investir dans les matières premières ».