Les populations du département de Séguélon (région du Kabadougou) et villages environnants veulent renforcer la cohabitation pacifique entre elles. Une délégation de la Direction de la Prévention et de la Gestion des Conflits du Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté séjourne du 16 au 18 juillet 2024 dans la localité pour les aider à atteindre cet objectif. Pour ce faire, un atelier de formation à l’intention des acteurs et leaders sociaux s’est ouvert pour mieux les outiller.
En 2017 et en 2023, des conflits opposant le village de Karabiri, dans la Sous-préfecture de Gbongaha (département de Séguélon).et celui de Notou dans la Sous-préfecture de Morondo (département de Kani) ont occasionné des dommages matériels et corporels. Pis, ces situations conflictuelles ont mis à mal la cohésion entre les différentes communautés. Pour éviter d’éventuelles tensions entre ces deux localités, il est nécessaire de renforcer les capacités des acteurs et leaders sociaux du département de Séguélon sur les mécanismes de prévention et de gestion pacifique des conflits.
Pour Professeur Bamba Abdoulaye, Directeur de la Prévention et de la Gestion des Conflits, cet atelier de formation se veut un cadre d’échanges participatif. « L’objectif de cet atelier est d’échanger concrètement avec vous, profiter de l’expérience des anciens et tirer le maximum d’enseignements pour que plus jamais ce genre de situations ne se reproduise » s’est-il adressé aux participants. En évoquant l’intérêt de cette rencontre, le représentant de la Ministre en charge de la cohésion nationale indique que les résultats de ces ateliers de formations visent à renforcer davantage la cohésion entre toutes les communautés pour que la paix règne sur tout le territoire ivoirien.
Une démarche saluée par les autorités administratives comme le souligne Boablé Guy Norbert, Préfet de Séguélon. Selon lui, cet atelier est une opportunité pour les leaders et acteurs sociaux de Séguélon afin de s’approprier les outils pour une gestion plus efficace des conflits généralement liés au foncier rural. « Cet atelier permettra à n’en point douter de contribuer à renforcer vos capacités visant à vous défaire de certains comportements déclencheurs de conflits pour épouser une nouvelle vision de résolution de différends et de créer un cadre de concertation permanent. Lequel cadre permettra de raffermir les liens entre les populations de nos circonscriptions » argue-t-il avant de procéder à l’ouverture officielle de cet atelier.
Plusieurs attentes ont été formulées par les participants sur la prévention et la gestion pacifique des conflits. Un point d’honneur a été mis sur les conflits liés au foncier rural. Ces derniers espèrent obtenir de nouvelles méthodes pour anticiper, éviter ou même circonscrire la survenue de tout différend qui pourrait fragiliser le vivre ensemble intra et inter communautaire. Ce, à travers les modules enseignés durant les 03 jours de formation.
Rappelons qu’en avril dernier, les populations issues des localités de Notou, Morondo et Djibrosso dans le département de Kani ont pris part à un atelier de renforcement de capacités sur les mêmes thématiques.