Les leaders et acteurs sociaux du Sud-Comoé prennent l’engagement solennel de se départir de toutes sortes de conflits qui pourraient fragiliser le tissu social dans la région surtout en période pré et post-électorale. Cette décision est prise à l’issue de l’atelier de renforcement de capacités sur les thématiques de cohésion sociale et sur les mécanismes de prévention et la gestion de conflits tenu du 25 au 26 avril à Bonoua.
« Nous vous garantissons que nous ferons bon usage de ce que nous avons appris durant ces deux jours d’échanges et que la violence ne passera pas par le Sud-Comoé » lance Kouassi Nogbou Jean, porte-parole des participants. Il remercie par la suite les organisateurs de l’atelier pour la formation reçue. Des connaissances qui viennent apporter une plus-value dans le mode de résolution de conflits (intercommunautaires, intracommunautaires et personnels) et dans le maintien de l’harmonie sociale entre toutes les communautés de la région.
Des groupes constitués par différentes couches sociales ont travailler sur la production d’un manuel de référence. Cet outil sera considéré comme une boussole permettant à toutes les forces vives de la région d’améliorer la prévention et la gestion pacifique des conflits ainsi que le renforcement du vivre ensemble. C’est pourquoi des recommandations faites aux participants tournent essentiellement autour de la préservation de la paix et la cohésion sociale avant, pendant et après les élections de 2025.
Dans cette dynamique, Adjé Maurice, Conseiller Technique en charge de la Cohésion nationale, représentant la Ministre Belmonde DOGO estime que cet atelier est un exercice de consolidation de la paix et du vivre ensemble. « Pendant deux jours, vous avez passé ensemble une vie de cohésion et vous l’avez vécu. La petite société que vous avez constituée a fonctionné de façon cohérente et pacifique ». Partant de ce fait, il souligne par ailleurs que cette rencontre de renforcement de capacités permettra aux parties prenantes de faire une introspection pour trouver les moyens de bâtir la cohésion sociale dans la région à partir de leur vécu et us et coutumes qui encadrent leur vie au quotidien. «Nous espérons que vous appliquerez ce que vous-même avez énoncé comme critères et méthodes de prévention et de gestion de conflits dans le but de consolider la cohésion sociale dans la région avant, pendant et même après les échéances électorales. » poursuit Adjé Maurice. Il insiste sur le fait que le Ministère en charge de la cohésion nationale attend des participants soient des relais des connaissances apprises.
Pour conclure, un appel est lancé particulièrement aux autorités traditionnelles. Il leur est demandé de continuer avec justice à faire respecter la coutume et les traditions, valeurs essentielles de la vie sociale.
A sa suite, Kouakou Boni Michel, Sous-Préfet de Bongô, représentant le Préfet du département de Grand-Bassam, en procédant à la clôture de cet atelier de renforcement de capacités a pour sa part félicité tous les acteurs et leaders sociaux de la région pour l’intérêt accordé pour la problématique de la cohésion sociale dans le sud-Comoé.
Les notions de cohésion sociale, la gestion de la rumeur, la prévention des conflits, la lutte contre les discours de haine et d’incitation à la violence en période pré-électorale sont entre autres les thématiques auxquelles les participants ont été édifiés.
La Direction de la Cohésion Sociale et la Direction de la Prévention et de la Gestion des Conflits, faut-il le rappeler sont les structures initiatrices de cet atelier de formation.