« Nous vous encourageons à redynamiser vos cellules afin d’accroitre la cohésion et la paix dans vos villages ». C’est ce qu’a lancé Laure Nianzou à l’issue d’une mission de suivi et d’évaluation des impacts sur la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les communautés du département de Bouna. Du 08 au 11 août, la Directrice de la Consolidation de la Paix et de l’Unité Nationale a conduit une délégation du Ministère pour s’imprégner des acquis des actions menées par les cellules communautaires des villages de Panzaran?, Niandégué et de Léomiduo dudit département.
Mathias Noufé est le Président de la cellule communautaire de Léomiduo. Il rassure la délégation du Ministère en charge de la Cohésion Nationale quant à l’amélioration des rapports et le vivre ensemble entre les communautés du village depuis la création de ladite cellule. “ La cellule gère sans soucis les incidents qui interviennent. Vous pouvez compter sur nous car nous vivons ici dans un environnement de paix et de cohésion”.
En effet, cette mission de suivi initiée par la Direction de la Consolidation de la Paix et de l’Unité Nationale s’inscrit dans le cadre d’une mission préalable de mise en place en 2023 des activités génératrices de revenus (AGR) et des des projets à impact rapide (PIR).
Ce village ayant bénéficié d’équipements et d’accompagnement pour la réalisation d’activités génératrices de revenus, le Président de la cellule de Léomiduo témoigne que le matériel leur est bénéfique dans leurs activités communautaires. « Nous avons ouvert un compte dans une micro finance pour une épargne. Cela va permettre aux membres de réaliser des activités génératrices de revenus » ajoute-t-il.
Avant de se rendre à Léomiduo, la mission est allée s’imprégner des réalités de la cellule communautaire de Niandégué, village situé à 12 Km de Bouna. Eux aussi se réjouissent du fait que les équipements dont ils disposent ont également contribué à renforcer la cohésion entre les différentes communautés. En plus des chaises, bâches et appareils de sonorisation leur permettant de faciliter la tenue des réunions des membres de la cellule de Niandégué, M. Ouattara qui en est leur porte-parole soutient que le moulin mis à leur disposition dans le cadre du Projet à Impact Rapide (PIR) est une source de rentabilité. Selon lui, ils envisagent d’acquérir à travers leurs moyens un autre moulin multi fonction en vue d’accroitre leurs revenus.
Quant à Edouard Olloh, Responsable de la cellule communautaire du village de Panzarani (20 Km de Bouna), localité ayant constitué la première étape de la tournée, il souligne les bienfaits de l’acquisition du tricycle et du forage mis à leur disposition. Dans son intervention, Edouard Olloh se dit reconnaissant en ce sens que ces équipements profitent aux villages voisins. Ce qui favorise la cohésion et le vivre ensemble entre Panzarani et les villages voisins.
A côté des acquis des activités menées par les différentes cellules des trois villages visitées, des doléances ont été faites en fonction des réalités que vivent leurs populations. A en croire leurs responsables, la cohésion sociale, la paix et le vivre ensemble seront renforcées davantage au sein de leurs communautés si daventure ces doléances sont satisfaites.
Ces recommandations seront transmises au Gouvernement dans l’optique de satisfaire les populations rassure Laure Nianzou, Directrice de la consolidation de la paix et de l’unité nationale. Par ailleurs, elle les appelle à redynamiser leurs cellules pour l’accroissement de la cohésion sociale au sein des communautés. “J’encourage les cellules à reprendre le travail là où elles l’avaient arrêté pour l’avancement du village car cela permettra de revenir avec d’autres activités ici. Redynamisez la cellule pour que la cohésion soit dans ce village (…) Renforcez davantage vos rapports à faire des réunions et faire des bilans, votre union peut vous aider à évoluer » conclu-t-elle au sortir des visites.
A la fin de chaque étape des repas communautaires ont été partagés entre les populations dans une dynamique de renforcement des liens de fraternité.
Notons que les cellules communautaires visitées sont composées de 30 personnes où toutes les communautés sont représentées.