Le mercredi 05 février 2025, à Dabou, 80 acteurs locaux ont participé à un atelier de renforcement des capacités sur la communication non violente et la gestion des conflits. Organisé par le Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, à travers le Programme National de la Cohésion Sociale, cet événement visait à fournir aux participants des outils concrets pour promouvoir le vivre-ensemble et prévenir les violences socio-politiques dans leurs communautés.

« Vous êtes les relais de cette mission. Aidez-nous à transformer la parole en un outil de paix et de cohésion. » a indiqué Adjé Maurice représentant la ministre de la Cohésion Nationale, de la solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté à l'ouverture de cet atelier.

Les échanges ont été animés par Dr Ya Kouadio Jérôme sur deux modules. Le premier module, qui était question de la gestion et prévention des conflits, a permis aux participants de comprendre les causes profondes des tensions communautaires et de proposer des solutions concrètes. « Identifier un conflit, c’est déjà entamer sa résolution », a souligné le formateur.

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Le second module a porté sur les techniques de communication non violente. « Chaque mot peut être une arme ou un pont. Vous avez le pouvoir de construire des ponts. » a indiqué le formateur qui a encouragé les acteurs locaux à adopter des attitudes constructives face aux divergences.

Cet atelier a également été l’occasion de restituer les conclusions du diagnostic communautaire participatif, mené dans quatre communautés de Dabou (Adjoukrou, Abidji, et communautés non nationales). Ce diagnostic a révélé une volonté générale de préserver l’harmonie sociale, notamment à travers des pratiques de solidarité comme les cérémonies et les fêtes. Cependant, des défis persistent, notamment des tensions liées aux accusations de violences verbales et physiques, aux conflits fonciers et au manque de reconnaissance des autorités traditionnelles.

Les communautés ont également mis en avant des solutions concrètes, telles que la mise en place d’un comité de gestion des conflits, le renforcement du rôle des chefs traditionnels, et la sensibilisation à la culture démocratique. L’accompagnement des coopératives de femmes et de jeunes, ainsi que la création de projets économiques pour renforcer l’autonomie des populations, ont été identifiés comme des leviers clés pour garantir un climat social apaisé.

  « Ce que vous avez appris ici doit désormais vivre dans vos communautés. Vous êtes les pionniers d’un changement durable, porteurs de paix et d’unité dans vos quartiers, villages et villes. » a indiqué Myss Belmonde Dogo avant d’exprimer sa satisfaction face à l’engagement des participants et a insisté sur la nécessité de passer des recommandations aux actions concrètes.