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Actualités

La Côte d’Ivoire se dote d’un instrument sur le profil de l’extrême pauvreté

29 Mars 2022
  

Lancée en octobre 2021, les résultats de l’étude menée sur le profil de l’extrême pauvreté en Côte d’Ivoire ont été présentés ce mardi 29 mars au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Côte d’Ivoire. Cette étude menée par l’Institut National de la Statistique (INS) a permis de dresser le profil du pauvre en tenant compte de ses déterminants, les inégalités et la vulnérabilité des populations dans les régions et Sous-préfectures du pays.

Selon l’étude, l’un des facteurs de l’extrême pauvreté précisément dans le monde rural est le statut du chef de ménage. Ces personnes sont pour la plupart des agriculteurs et travailleurs à leur propre compte à la différence du milieu urbain où les extrêmes pauvres travaillent pour le secteur industriel. « Le statut d’extrême pauvre des chefs de ménage en activité représentent 94,1% contre 90,8?s personnes non pauvres. C’est dire que l’extrême pauvreté n’est pas seulement liée au chômage en milieu rural » a précisé Souleymane Fadiga, Directeur général de la lutte contre Pauvreté.

A cela s’ajoute, l’augmentation de la taille du ménage. L’accroissement de la taille du ménage d’un individu entraine une hausse du pourcentage d’être extrêmement pauvre. « Selon l’analyse des données statistiques, l’arrivée d’une personne dépendante de moins de 15 ans dans un ménage de 6 personnes augmente la possibilité de l’appauvrissement de ce ménage » explique-t-il.

Il a par ailleurs souligné que l’enclavement de plusieurs localités constituent une caractéristique de l’extrême pauvreté en zone rurale. Car dans ces zones, l’absence d’infrastructures socio-économiques de base, comme la connexion du réseau électrique et l’adduction en eau potable accentue la situation de vulnérabilité de ces populations. L’insécurité alimentaire, le manque d’éducation scolaire et le cadre de vie inadéquat des chefs de ménages sont aussi des facteurs déterminants de l’extrême pauvreté sur toute l’étendue du territoire national.

En Côte d’Ivoire, l’extrême pauvreté s’observe le plus en milieu rural, fortement concentrée au Centre-Ouest, notamment dans le Tonkpi, le Haut-Sassandra, la Marahoué et au Nord dans le Tchologo indique ledit rapport.

Au regard de ce constat, des recommandations ont été formulées en vue de trouver des pistes de solutions pour sortir ces populations vulnérables du cercle de la pauvreté.

Il s’agit de l’extension du Projet Filets Sociaux Productifs dans les zones reculées du pays et jugées fragiles en raison du fort taux de vulnérabilité des communautés et l’investissement dans l’offre des infrastructures socio-éducatives et sanitaires où vivent les personnes extrêmement pauvres. Aussi, le développement des services de proximité tel que l’établissement d’actes de naissances qui est une alternative permettant aux cibles de justifier leur identité afin de bénéficier des programmes sociaux.

Se réjouissant de la conduite de cette étude, Carol-Flore Smereczniak, Représentante Résidente du PNUD en Côte d’Ivoire a souhaité que ce document soit adopté et validé avec l’ensemble des parties prenantes en vue de le vulgariser. « C’est un outil très fort qui doit être actualisé en prenant en compte les données statistiques du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2021 afin d’éviter des incohérences. » a-t-elle suggéré.

Relevant l’intérêt de cet outil d’aide à la décision, la Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté Myss Belmonde Dogo a fait savoir que « Cette étude va nous permettre d’adresser efficacement la question de la coordination des programmes de protection sociale et de lutte contre la pauvreté ».

Au cours de cette séance de travail, tous ont été unanimes sur l’accélération et l’opérationnalisation du Registre Social Unique (RSU) sur la base de l’étude sur le profil de l’extrême pauvreté.

Ce registre qui d’ici à l’horizon 2025 doit enregistrer 2.500.000 ménages, permettra d’assurer de façon rigoureuse la sélection et le suivi de la prise en charge des bénéficiaires des programmes sociaux du Gouvernement, tels que les transferts monétaires et non monétaires, la Couverture Maladie Universelle (CMU) et toutes les autres mesures en matière de protection sociale, de santé, d’éducation et de solidarité.

A en croire les parties prenantes de cette rencontre d’échanges, le Registre social unique va promouvoir une meilleure équité sociale et économique. Ce qui va renforcer la capacité de résilience face aux différents chocs et la dignité des populations défavorisées et leur donner confiance en l’avenir.

 

Notons que le PNUD en Côte d’Ivoire, partenaire privilégié du Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté a réitéré son engagement à accompagner les actions du Gouvernement sur la protection sociale des personnes vulnérables et l’insertion socio-économique des jeunes notamment. Des actions qui entrent dans le cadre de la deuxième phase du Programme Social du Gouvernement (PsGouv).

 

 

 


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