La Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté était en Sierra-Leone du 24 au 27 avril 2023 pour prendre part à la conférence régionale initiée par la CEDEAO sur la lutte contre la traite des être humains. Les travaux ont abouti à l’adoption d’une feuille de route pour l’ensemble de la sous-région.

Une feuille de route commune aux 15 états de la CEDEAO auxquels s’ajoutent la Mauritanie et l’Algérie dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains. C’est la conclusion de la conférence régionale sur la question qui s’est tenue les 25 et 26 avril 2023 à Freetown en Sierra-Leone. Un document qui d’une part relève les défis et propose des solutions contre la traite des êtres humains, et qui approfondit la coopération et la coordination régionales afin de renforcer les mécanismes de collecte et de partage des données au sein de l’Afrique de l’ouest d’autre part.

La délégation ivoirienne conduite par la Ministre de la Solidarité  et de la Lutte contre la Pauvreté a pris part à la rencontre.  « La Côte d’Ivoire a présenté son plan d’actions et le pays a aussi adopté la feuille de route. Nous y avons relevé des éléments importants qui alignent cette feuille de route sur les 4 P qui sont la Prévention, la Protection des victimes, la Poursuite des trafiquants et le Partenariat » précise Myss Belmonde DOGO à la fin des travaux.

Cette rencontre était d’une grande importance car elle a permis un échange d’expériences qui a abouti à l’élaboration et l’adoption de la feuille d’actions conjointes pour une lutte encore plus efficace contre la traite des êtres humains. Occasion saisie par la cheffe de la délégation pour donner les points clés de la stratégie ivoirienne visant à endiguer le fléau  :  « En Côte d’Ivoire nous avons pu introduire la formation des agents de police sur la traite des personnes, nous travaillons à ce que cela se fasse également dans les écoles pour que l’enfant dès son plus jeune âge sache que cette thématique existe et que c’est un fléau à combattre car il décime l’humanité » et la Ministre d’indiquer  qu’en plus de la police et l’éducation nationale, les formations au niveau du social et de la justice sont également ciblées.

Elle a aussi insisté sur la prévention et l’intérêt de cette synergie pour des résultats plus satisfaisants en matière de lutte contre la traite des personnes car malgré les efforts individuels des pays, le nombre de victimes ne cesse de croître. À titre d’exemple, en 2022 ce sont 1234 victimes qui ont été secourues et prises en charge en Côte d’Ivoire, 56 d’entre elles ont pu être mises en apprentissage quand 49 trafiquants ont été poursuivis.

La question de la lutte contre la traite des êtres humains est d’actualité dans la sous-région ouest-africaine et la Côte d’Ivoire n’est pas en marge de la dynamique. D’ailleurs ici la thématique est portée par la Présidence de la République à travers le Conseil National de Sécurité. Pour sa part, le Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté dont la lutte contre la traite des êtres humains est une des prérogatives, comporte en son sein un Comité national de lutte contre la traite des personnes présidé par le Premier Ministre.